Vers une meilleure prise en compte des patients ?

Ce début d’été semble marqué par l’ébauche d’une tendance en faveur d’une meilleure prise en compte du patient.

Fin juin, c’est du Comité Economique des Produits de Santé (CEPS) que sont venus les premiers signaux en la matière, par la voix de son vice Président en charge du médicament, Jean-Patrick Sales, qui s’était dit, à l’occasion du Forum de l’Observance  favorable à la participation aux débats du CEPS des représentants des patients, à la condition qu’ils soient « acteurs » des décisions et non de simples « témoins ». Une ouverture confirmée encore plus récemment par Maurice-Pierre Planel, son président, indiquant qu’il n’y était « pas défavorable à titre personnel », à condition que ce représentant des patients ait « une voix délibérative ».

Un signal qui ne peut être que bien accueilli par Alain-Michel Ceretti, le Président de la toute nouvelle France Assos Santé, l’union nationale des associations agréées d’usagers du système de santé, prévue dans la loi de modernisation du système de santé et constituée le 21 mars dernier avec 72 associations nationales membres. Un président qui ambitionne en effet d’imposer les patients comme de véritables « contre-pouvoirs, unis, reconnus et respectés.»  

Dans la même logique, plusieurs intervenants se sont exprimés en faveur d’une meilleure prise en considération de l’expérience patient lors d’une conférence organisée en début de mois par l’Institut de l’expérience patient, organisation à but non lucratif créée il y a 1,5 an. Pour cette structure inspirée du Beryl Institute américain, l’expérience patient invite à considérer le patient non pas seulement au travers du spectre de sa pathologie, mais comme une personne à part entière avec sa personnalité, ses préoccupations et ses attentes… et en tenir compte afin de donner du sens à l’activité et aider à transformer le système de santé.

#juillet 2017

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