perspectives 2015

L’année 2015 sera marquée par des échéances d’ores et déjà programmées qui impacteront fortement, dans tous nos secteurs d’activité, le fonctionnement de nos entreprises, le travail de nos salariés et la qualité de vie de nos patients.
Il s’agit par exemple des baisses de la plupart de nos tarifs, déjà entrées en vigueur, programmées ou en cours de discussions, alors que de nombreux coûts ont augmenté dès le 1er janvier, de l’examen de la loi « Macron » et d’une loi sur la santé repoussée au printemps, des dispositions relatives au CICE, à la pénibilité du travail, le tout sur fond d’élections locales « new look » qui ne manqueront pas d’influer sur le travail gouvernemental.
Nous devons nous préparer, anticiper, mais aussi être capables de faire entendre une voix forte pour assurer la pérennité , et si possible , le développement de nos structures et de nos emplois, ainsi que le maintien, voire l’amélioration de la qualité des prestations assurées à nos patients.
Il faut rétablir un dialogue équilibré avec nos partenaires publics. La pression mise par l’Etat sur la fixation des tarifs d’oxygénothérapie alors même que les conditions d’exécution des prestations fixées par les BPDOUM ne sont pas encore connues malgré les demandes réitérées de la plupart des organisations professionnelles, nous paraît de ce point de vue un contre exemple à ne pas reproduire. Comme c’est également le cas quant au flou qui règne aujourd’hui sur les intentions du Gouvernement sur les conséquences de la décision du Conseil d’Etat du 28 novembre dernier.
La recherche d’économies et d’une plus grande efficience est obligatoire, mais elle ne doit pas se faire dans n’importe quelles conditions. Les objectifs, les mesures, les échéanciers doivent être discutés et leurs conséquences finement et objectivement évaluées. Les engagements doivent être respectés. Si des pénalités doivent être envisagées, elles doivent concerner les structures qui se seraient affranchies de leurs obligations et ne pas peser , comme c’est encore trop souvent la tentation des pouvoirs publics sur l’ensemble d’un secteur qui se trouve ainsi injustement vilipendé alors qu’il joue un rôle irremplaçable dans notre système de soins .

Didier Daoulas
président

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