A l'occasion de l'ouverture du site internet de l'UPSADI, son président revient sur les points marquants et les axes de travail à venir pour l'organisation.

Interview de Didier Daoulas, Président de l’UPSADI

Pourquoi avoir créé l’Upsadi ?

Si les PSAD sont désormais des acteurs de santé reconnus, les petites et moyennes entreprises patrimoniales, qui représentent près de 30% du secteur, ont exprimé le souhait que leurs spécificités et leurs atouts soient mieux pris en compte par les pouvoirs publics. C’est particulièrement important au moment où ceux-ci affichent des objectifs de professionnalisation et de régulation tarifaire, et recherchent les moyens de développer le retour ou le maintien à domicile des patients ou des seniors qui est une attente forte de nos concitoyens.
Il est devenu essentiel de participer, aux côtés des autres organisations actuellement existantes, aux concertations et négociations en cours et à venir, en portant un regard original sur nos métiers et en développant des positions qui enrichiront le débat afin de permettre aux entreprises de privilégier la qualité de service, développer l’emploi sur les territoires, et préparer l’avenir du secteur.

Quelles sont vos ambitions pour la jeune Upsadi ?

L’UPSADI a été créée fin 2013. C’est effectivement une très jeune organisation. Ses premières actions ont consisté tout au long de l’année 2014, à se faire connaître des principaux acteurs du secteur, à participer aux discussions en cours, et à s’organiser.
Pour être un interlocuteur écouté et crédible dans les différentes instances de concertation et de négociation, la première priorité de l’UPSADI est de conforter sa représentativité dans l’ensemble des domaines d’activité des PSAD. Au-delà du nombre et du professionnalisme de ses adhérents, elle doit les mobiliser pour élaborer des prises de position réalistes, solidement argumentées et responsables.

Quelle est votre ligne politique à l’égard des interlocuteurs publics et institutionnels du secteur ?

Nous devons faire connaître et prendre en compte les difficultés quotidiennes et les attentes des entreprises et de leurs salariés qui exercent un métier difficile et qui doivent bénéficier, pour travailler dans de bonnes conditions au service des patients, de cadres réglementaires et tarifaires adaptés, lisibles et stables. Mais il faut également que les acteurs du secteur fassent preuve de responsabilité et participent dans des conditions négociées au maintien des grands équilibres ainsi qu’aux efforts nécessaires à la préservation de notre système social.

Comment voyez-vous l’évolution du secteur pour les prochaines années ?

L’allongement de la durée de la vie, le développement de maladies chroniques, la maîtrise des coûts de santé (les PSAD sont dans leurs domaines d’activité moins onéreux pour la collectivité que l’hôpital classique, voire même que l’hospitalisation à domicile), et le souhait de nos concitoyens d’être soignés et de vieillir à domicile sont autant d’opportunités encourageantes pour des entreprises professionnelles, éthiques et responsables.

Qu’attendez-vous des pouvoirs publics pour évoluer positivement sur ce marché en plein boom ?

Les pouvoirs publics doivent mesurer pleinement les progrès possibles et développer une vision de moyen et long terme cohérente de la place de ces structures dans notre système de soins, en pensant qualité des soins, cohésion sociale et emploi. Ils doivent donc tout particulièrement veiller à ce que les conditions de fonctionnement des entreprises leur permettent d’assurer leur pérennité.

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