En raison d’une énième parodie de concertation menée par le CEPS, nous avons décidé, ce mercredi 12 décembre, conjointement à l’ensemble des organisations représentant les prestataires de santé à domicile, de rompre toute négociation avec le Comité jusqu’à ce que nous soyons, enfin, reçus et entendus par Agnès Buzyn.
Cette décision fait suite à l’annonce en séance par le CEPS de nouvelles baisses drastiques sur les tarifs de la perfusion à domicile en vue de réaliser 40 M€ d’économies, quelques semaines seulement après la présentation d’un plan d’économies de plus de 100 M€ sur les tarifs des stomies et troubles de la continence.
Il semblerait que le CEPS ne souhaite pas en rester là puisque 40 M€ seraient également attendus sur les lits médicalisés, sans compter les économies déjà « actées » mais non moins difficilement supportables sur les tire-laits, l’oxygénothérapie, la PPC, les escarres ou les orthèses de série. Au total, ce seraient donc près de 250 M€ qui seraient attendus des prestataires en 2019, soit une ponction équivalente à celle subie en 5 ans…
Ce n’est pas simplement déraisonnable, c’est signer l’arrêt de mort de la prise en charge à domicile, à l’heure même où, à force d’effets d’annonce, la Ministre de la Santé prétend vouloir la favoriser !
Agnès Buzyn, qui, interrogée à de multiples reprises par l’UPSADI, par nos homologues individuellement, puis collectivement, mais aussi par de nombreux parlementaires sur les modalités envisagées pour la réalisation des 150 M€ économies initialement prévues par le PLFSS 2019 avait affirmé ne pas avoir l’habitude de « sacrifier des patients ». C’est pourtant ce à quoi conduira cette politique comptable et court termiste.
Aussi, nous souhaitons désormais pouvoir rencontrer la Ministre afin de :
• rappeler la nécessité de négociations conventionnelles loyales,
• négocier sur une base triennale des objectifs d’économies réalistes pour assurer un minimum de visibilité aux professionnels,
• intégrer au futur projet de loi santé la reconnaissance et la consolidation du rôle des prestataires en qualité d’acteurs de santé à part entière.
>Cliquez ici pour télécharger le communiqué de presse.
#13 décembre 2018
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